Conséquence de cette dotation insuffisante : la facture est lourde pour les « Plus de maîtres » dont près de 1 400 postes disparaissent sur les 3 000 existants encore à la rentrée 2017 alors même que ce dispositif plébiscité par la profession et aux résultats prometteurs n’a pas été évalué. Une facture lourde également pour la maternelle avec un solde négatif de près de 575 classes, tout comme pour le rural.
Si les postes de remplaçants sont abondés de 325 postes et ceux d’enseignants spécialisés de 226, cela ne représente qu’une goutte d’eau au regard des ponctions opérées les années passées et des besoins actuels.
Cette dotation insuffisante qui a conduit à des redéploiements de moyens a été à l’origine de nombreuses mobilisations de janvier à mars dans tout le pays rassemblant enseignants, parents et élus. Mobilisations qui ont pu se prolonger en juin et septembre lors des derniers ajustements.
Outre ces chiffres qui démontrent l’insuffisance de postes, il y a aussi ce que ce que cette préparation de rentrée raconte. Affirmer donner la priorité au primaire ne peut pas être qu’un slogan : cela doit se traduire concrètement. La baisse démographique aurait pu permettre ici ou là des allègements d’effectifs, alors que plus de 100 000 classes dépassent 25 élèves (RERS 2018), la taille des classes va encore augmenter en dehors des CP et CE1 en éducation prioritaire.
Pour voir le bilan complet :
La carte des dotations par académie :